Ce qui existe et ce qui existera demain
“Ce n’est pas pour demain”, reconnaît Pascaline PIERSON, responsable de la “digiferme” installée par Arvalis-Institut du végétal à Saint-Hilaire-en-Wöevre (Meuse). “Mais sans doute pour après-demain”.
Sur cette ferme expérimentale, entourée d’ingénieurs et de techniciens, elle teste ce qui pourrait être l’agriculture de demain: ultra-connectée, moins pénible, mais aussi plus écologique. “Il y a trois niveaux de recherche”, explique Mme PIERSON: “tester l’existant, tester ce qui peut exister demain, et faire de la recherche et du développement”.
C’est via ce troisième axe que sont nées les lunettes connectées, qui permettent notamment de garder les mains libres en envoyant directement les données par commande vocale. La recherche porte aussi beaucoup sur les solutions de pâturages, la ferme comptant quelques 55 têtes de bétail.
“Aujourd’hui, la hauteur de l’herbe, ça se mesure à la main”, explique Mme PIERSON. “Notre ambition, c’est de trouver le bon capteur – laser, infrarouge… – qui permette de mesurer”. Et d’imaginer un agriculteur qui attacherait l’outil à ses bottes et saurait, uniquement en se promenant dans ses prés, combien de temps il peut encore laisser ses vaches paître à tel ou tel endroit….