L’Union européenne vient d’adopter définitivement son nouveau règlement bio. Il harmonise les pratiques des différents Etats membres et donne de nouvelles garanties pour les consommateurs.
Après 4 ans de négociations, les 28 Etats membres se sont mis d’accord pour adopter les mêmes règles d’encadrement de l’agriculture bio. Retour sur les 7 points principaux.
1. L’homogénéisation des importations
Il n’existe plus désormais de différences réglementaires entre les Etats membres. Les cahiers des charges sont les mêmes quels que soient les produits. Avec des principes clairs. Ainsi, les produits bio européens sont forcément issus de cultures de plein champ. ” Sont ainsi écartés les légumes et fruits produits en hors sol par hydroponie, alors que les USA ont labellisé ce genre de culture ” rappelle Fiona Marty, chargée des affaires européennes à la Fédération nationale de l’agriculture bio (FNAB). Pour les produits tropicaux en revanche, il faudra attendre 2021 que l’Union européenne négocie des cahiers des charges auprès des pays producteurs de café, cacao ou banane. Les autorisations de mise sur le marché de produits phytosanitaires tolérés en bio différent en effet selon les pays et les cultures.
2. Les semences de population autorisées
C’est la fin d’une longue bataille. Les agriculteurs bio peuvent désormais s’échanger les semences issues de leurs terres. Auparavant, seules les variétés possédant un certificat d’obtention végétale (COV) garantissant une production homogène et stable pouvaient être commercialisées. Cette procédure longue et coûteuse excluait les productions à la ferme ainsi que les échanges de variétés rustiques ne faisant pas l’objet de productions à grande échelle. Les agriculteurs bio gagnent donc un droit nouveau qui leur donne cependant un devoir, celui de garantir des semences irréprochables au niveau sanitaire.
3. L’autorisation des groupements de producteurs
Les agriculteurs peuvent désormais se regrouper pour demander en commun une certification en bio. Pour les petits exploitants, c’est une façon de mutualiser les frais administratifs liés à la conversion comme les visites des certificateurs. Cette mesure devrait accélérer le passage au bio notamment dans les pays de l’Est européen où nombre d’exploitations sont restées très familiales.
4. La fin des contrôles annuels
C’est un relâchement que la FNAB regrette. Les contrôles de conformité des exploitations bio se feront tous les deux ans à partir du moment où trois visites de suite n’auront montré aucune faille dans la production. « C’est une garantie de qualité que le consommateur perd » regrette Fiona Marty.
5. Des déclassements pas automatiques
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Source : Bio : ce que le nouveau règlement européen change pour les consommateurs – Sciencesetavenir.fr