Une ferme en maraîchage, cultivée en permaculture de façon intensive, sans investissement excessif, permet de dégager un salaire décent, en effectuant un nombre d’heures raisonnable dans la profession. Une étude de l’Institut national pour la recherche agronomique (Inra) en fait la démonstration.
Une très petite ferme, essentiellement cultivée à la main, permet à une personne en statut agricole de produire une profusion de fruits et de légumes, de vivre décemment, sans être écrasée de travail. C’est François Léger, enseignant-chercheur à l’Inra et à Agro Paris-Tech[1] qui l’écrit, dans un rapport consacré à l’expérience menée depuis 2006 au Bec Hellouin (Eure). Cette ferme de 20 hectares (dont 12 ha de bois, 4.000 à 7.000 m2 de cultures maraîchères, des pré-vergers et des forêts-jardins[2]) a été popularisée par le film «Demain», dans lequel ses concepteurs exposent notamment les principes de la permaculture. Elle est surtout devenue un objet d’études, pour tenter de produire des données techniques et économiques sur une tendance encore marginale, mais qui se répand ces dernières années: l’installation en maraîchage sur de très petites surfaces, avec des investissements limités.
Source : Agriculture: travailler moins, gagner plus, en produisant mieux – Journal de l’environnement