Mesures de soutien dans le cadre du coronavirus (COVID-19)
Les entreprises qui rencontrent des difficultés financières suite à la propagation du coronavirus peuvent demander des mesures de soutien au SPF Finances.
Ces mesures de soutien doivent donner de la marge de manœuvre financière afin de permettre aux redevables de surmonter leurs difficultés financières passagères.
Quelles entreprises?
Les personnes physiques ou morales disposant d’un n° d’entreprise (BCE):
- peu importe leur secteur d’activité
- qui rencontrent des difficultés financières suite à la propagation du coronavirus et peuvent le démontrer (p. ex., une baisse du chiffre d’affaires, une baisse significative des commandes et/ou des réservations, des effets de « réaction en chaîne » avec des entreprises partenaires,…)
Les mesures de soutien ne peuvent pas être octroyées aux entreprises qui, indépendamment du coronavirus, connaissent des problèmes de paiement structurels.
Quelles dettes?
- Précompte professionnel
- TVA
- Impôt des personnes physiques
- Impôt des sociétés
- Impôt des personnes morales
Quel délai?
- Demande à introduire au plus tard le 30 juin 2020
Quelles mesures?
- Plan de paiement
- Exonération des intérêts de retard
- Remise des amendes pour non-paiement
Quelles conditions?
- respect des conditions de dépôt des déclarations
- les dettes ne doivent pas résulter de fraude
Les mesures de soutien seront retirées en cas de:
- non-respect du plan de paiement accordé, sauf si le redevable prend contact à temps avec l’administration
- survenance d’une procédure collective d’insolvabilité (faillite, réorganisation judiciaire,…)
Quelles démarches?
- une demande par dette, valant pour toutes les mesures, formulée dès la réception d’un avertissement-extrait de rôle ou d’un avis de paiement
- via ce formulaire (DOCX, 33.37 Ko)
- par e-mail ou par courrier
- un seul point de contact pour l’ensemble des mesures: le Centre régional de Recouvrement (CRR) déterminé en fonction du code postal de votre domicile (personne physique) ou siège social (personne morale).
Comment le rechercher:
- Cliquez ici pour ouvrir notre guide des bureaux. (link is external)
- Indiquez, dans « Filtre Commune », votre code postal ou votre commune.
- Cliquez sur « Chercher ». Vous obtiendrez alors les coordonnées CRR compétent pour traiter votre demande (dont l’adresse et l’e-mail).
Vous recevrez une réponse dans un délai de trente jours à compter de l’introduction de la demande.
Source: https://finances.belgium.be/fr/entreprises/mesures-de-soutien-dans-le-cadre-du-coronavirus-covid-19
Suite aux mesures prises au niveau fédéral dans le cadre de la pandémie COVID-19, tous nos événements sont annulés jusqu’au 19 avril 2020. Certains événements seront reportés. Nous vous tiendrons informés en temps utiles.
En ce qui concerne les questions que les indépendants et chefs d’entreprises se posent sur cette situation exceptionnelle, vous trouverez toutes les informations sur le site: https://www.1890.be/article/faq-coronavirus
L’aéronautique, secteur industriel de pointe à très haute valeur ajoutée, est promis à de nouveaux développements très porteurs. Il constitue, aujourd’hui, l’un des axes du développement économique de la Wallonie et il rassemble quelques-unes de ses plus grandes entreprises et tout un tissu de PME technologiques, innovantes et proactives.
Si le secteur est en pleine croissance ces dernières années, il est également confronté à une série d’importants défis: le renouvellement des flottes aériennes vieillissantes, la concurrence des pays à moindres coûts pour les opérations de maintenance moyenne et lourde, les défis énergétiques et environnementaux, ainsi que les nouveaux matériaux et nouvelles technologies qui impactent, à la fois, les machines mais aussi les compétences des métiers.
Les pouvoirs publics participent à la stimulation de la dynamique des entreprises wallonnes à travers les pôles de compétitivité du plan Marshall. Skywin, le pôle de compétitivité qui regroupe les entreprises de l’aéronautique et du spatial, finance une série de partenariats entre grandes sociétés, PME, universités et les centres de recherche.
Outre les demandes en produits aéronautiques traditionnels, l’émergence des drones promet de nouvelles perspectives de croissance et de développement du secteur en Wallonie.
Chiffres d’affaires
Source: Prodcom – Direction générale Statistique – Statistics Belgium, calculs le Forem
En 2017, la valeur de la production du secteur en Belgique s’élève à plus de 1 700 millions d’euros. Ce chiffre a connu une croissance de + 51,9 % entre 2012 et 2017.
Commerce extérieur
Pour l’année 2017, le secteur représente 0,8 % des exportations belges avec une valeur de 2,3 milliards d’euros. La Wallonie et la Flandre ont exporté respectivement pour 1 210 millions et 980 millions, ce qui représente 52,4 % et 42,4 % du total du secteur. La région de Bruxelles-Capitale intervient pour 5,2 % du total avec 120 millions d’euros.
Entre 2012 et 2017, la Wallonie a connu une augmentation de la valeur de ses exportations de + 610 millions d’euros. Les exportations flamandes ont augmenté de + 480 millions tandis que celles de Bruxelles ont connu une diminution de – 80 millions.
Source: BNB 2012-2017, calculs Le Forem
Emploi
L’emploi généré par le secteur en Wallonie est principalement concentré dans les provinces du Hainaut (51 %) et de Liège (47 %). Tous secteurs confondus, ces deux provinces concentrent également le plus de postes de travail salarié.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, juin 2017, calculs Le Forem
Personnel occupé dans l’industrie aéronautique hainuyère
On peut constater une diminution de 52 personnes occupées dans ce secteur entre 2007 et 2017. Cette diminution touche principalement le personnel ouvrier. Elle est en partie compensée par l’augmentation du nombre d’employés sur la même période.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, décembre 2017, calculs Hainaut Développement
Intéressé?
Province de Hainaut
Hainaut Développement
Richard REMISZ et Sam VAN DE VOORDE
+32 65 342 591 / 585
Avec comme épicentre l’aéroport de Charleroi, la province du Hainaut fait figure de leader wallon du secteur aéronautique. Les entreprises, grandes ou petites, actives dans le domaine y sont particulièrement nombreuses et, malgré les turbulences, la croissance est toujours au rendez-vous.
BSCA, l’avenir s’allonge
Les milliers de passagers qui transitent chaque jour par le tarmac carolo le remarquent à peine, mais un chantier d’envergure se déroule actuellement sur le site de BSCA (Brussels South Charleroi Airport). L’unique piste de l’aéroport est en train de s’allonger de 650 mètres passant de 2 550 mètres aujourd’hui à 3 200 lors de sa mise en service prévue en 2021. Un chantier stratégique pour le deuxième aéroport belge en nombre de passagers. “Cet allongement de la piste va nous permettre d’accueillir des vols long-courriers et d’ouvrir de nouveaux horizons à l’aéroport et aux compagnies qui y sont basées”, explique Vincent GRASSA, le porte-parole de BSCA. Des vols intercontinentaux qui ont déjà décollé depuis Charleroi, comme ceux d’Air Belgium vers Hong Kong, mais qui se heurtaient à des difficultés techniques. “Les avions ne pouvaient pas décoller à pleine charge. Les distances devaient donc être raccourcies ou la capacité de chargement devait être réduite, avec la nouvelle piste ce ne sera plus le cas”.
Des passagers en plus et du cargo
Si l’allongement de la piste permettra aux compagnies déjà présentes à Charleroi de voir leur rayon d’action s’étendre, il va également donner la possibilité à l’aéroport d’héberger de nouveaux clients. Et, si rien n’est signé actuellement, des discussions sont d’ores et déjà en cours afin d’accueillir des compagnies attirées par les long-courriers, comme le confirme le porte-parole de Charleroi Airport: “Ouvrir de nouvelles lignes ou accueillir une nouvelle compagnie prend du temps. Ce sont des discussions qui peuvent s’étaler sur plusieurs mois. Mais, nous avons aujourd’hui des contacts. Et cela cadre parfaitement avec la volonté de BSCA de poursuivre sa diversification” et ainsi de s’éloigner progressivement de Ryanair, la compagnie irlandaise étant aujourd’hui encore, et de loin, le client principal de la plate-forme hainuyère. La nouvelle piste de 3 200 mètres permettra aussi aux compagnies aériennes de faire davantage de cargo. Non pas des vols 100 % cargo, apanage du voisin liégeois, mais des vols passagers complétés par des chargements de frets. Une possibilité aujourd’hui limitée par la longueur de la piste et donc par la capacité de chargement des avions.
De nouveaux services
Le deuxième défi de l’aéroport carolo, un défi presque récurrent, est celui de l’accueil des passagers. Des passagers qui sont toujours plus nombreux à prendre leur envol et/ou à atterrir à Charleroi. En 2018, ils étaient plus de 8 millions à avoir emprunté les deux terminaux de BSCA, un chiffre qui sera encore supérieur, cette année, avec une croissance attendue de l’ordre de 2 à 5 %. Des passagers toujours plus nombreux qui ont besoin d’espace et de services. Après la mise en service du terminal 2 en janvier 2017, l’aéroport poursuit l’élargissement de sa capacité d’accueil. “Nos services administratifs ont quitté le bâtiment du terminal 1 pour s’installer juste en face de l’aéroport. Un déménagement qui a permis de réaménager complètement le 3e niveau du terminal et d’offrir plus d’espace aux passagers”, explique Vincent GRASSA. Plusieurs grandes enseignes de la restauration ont donc rejoint l’aéroport cette année. Une offre de services qui faisait défaut à la plate-forme aéroportuaire carolo et qui contribuera aussi à améliorer le ranking de BSCA au sein des meilleurs aéroports internationaux. “En 2018, Charleroi s’est classé à la 14e place sur 132 aéroports analysés”, s’enthousiasme son porte-parole. Un classement établi par Air Help, société spécialisée dans les droits des passagers aériens, et qui se base sur 3 grands critères: ponctualité des vols, qualité du service, commerces et restaurants. Charleroi arrivant même en tête pour ce qui est de la ponctualité! Et prochainement, la qualité de l’accueil sera encore renforcée par la disparition de la tente où sont effectués les pré-contrôles de sécurité. Un abri installé dans la précipitation en 2015 juste après les attentats à Bruxelles et qui sera remplacé par un nouveau bâtiment.
Master plan
La croissance de l’aéroport est donc au rendez-vous et se poursuivra dans les prochaines années. Avec de nombreux challenges à la clef. Et, pour y répondre, BSCA a lancé un master plan afin de répondre aux besoins du site carolo, à l’horizon 2025, pour le court terme et 2035 pour le long terme. Un master plan qui doit envisager, notamment, le futur des infrastructures afin d’absorber un flux de passagers toujours plus important. En 2025, l’aéroport prévoit, en effet, de franchir la barre pas que symbolique des 10 millions de passagers. Un nouveau cap pour ce moteur économique wallon qui emploie 750 personnes au sein de la société BSCA, mais plus de 3 000 sur le site et plus de 6 000 en comptant les emplois indirects.
Des fleurons industriels
Si le succès de l’aéroport de Charleroi est relativement récent, l’industrie aéronautique hainuyère est, elle, profondément ancrée dans le tissu économique de la province. Un secteur qui s’est développé dans l’entre-deux-guerres, notamment déjà sur le site de ce qui était, à l’époque, l’aérodrome de Gosselies. Une aventure étroitement liée à celle du développement de la Force aérienne belge avec la création, en 1931, d’une usine à Gosselies par l’anglais FAIREY afin d’y assembler les biplans choisis par l’Armée belge. Et en 1955, c’est la SABCA qui y construira un nouveau site en bordure de la piste de l’aéroport. Une implantation spécialisée dans la maintenance et la mise à jour d’appareils militaires, avions et hélicoptères. Un site qui occupe aujourd’hui approximativement 300 personnes.
De l’Angleterre à la Wallonie
Près de 90 ans après sa création par FAIREY, l’activité aéronautique est donc toujours bien présente à Charleroi. Et si le constructeur britannique a disparu, la Sonaca a pris la relève. Une entreprise détenue par la Région wallonne et qui a su se forger une place incontournable dans le paysage aéronautique mondial, puisqu’en plus de Gosselies, la Sonaca est implantée presque partout dans le monde avec des filiales en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Asie. Son chiffre d’affaires atteint plus de 755 millions d’euros et le groupe emploie 4 600 employés.
Si la Sonaca est présente aux quatre coins du monde, son cœur est toujours à Gosselies où 1 600 personnes sont occupées et où est réalisée près de la moitié du chiffre d’affaires du groupe. “Nous fournissons des solutions entièrement intégrées aux problèmes les plus complexes de nos clients, de la conception à la fabrication et à l’ingénierie. Grâce à notre approche intégrée, nos clients reçoivent des produits de haute qualité, le meilleur service à la clientèle et la plus haute valeur ajoutée industrielle”, détaille le CEO de la Sonaca, Bernard DELVAUX.
Le civil et le militaire
Aujourd’hui, la Sonaca est présente dans de nombreux programmes civils et militaires. Spécialisée notamment dans la mise au point et l’assemblage d’éléments de fuselage comme les bords d’attaque d’ailes, l’entreprise carolo est ou a été impliquée dans les programmes F16 (les F16 belges et danois ont été assemblés à Gosselies), A400 M, dans ceux de plusieurs chasseurs américains ou encore des drones ou des hélicoptères comme le H60.
Mais, c’est l’aviation civile qui occupe aujourd’hui majoritairement l’entreprise avec, par exemple, d’importantes participations dans les programmes Airbus via la construction des bords d’attaque des ailes des A319, A320, A330 ou encore A350. “1 250 chipsets, lots de pièces équipant chaque avion, sont produits chaque année par la Sonaca à Gosselies”, explique le CEO du groupe.
L’inconnue F35
Le programme F16 a profondément développé le secteur aéronautique belge et wallon avec l’assemblage par la Sonaca des appareils destinés notamment à la Belgique, mais aussi la fourniture de plus de 1 300 éléments de fuselages de ce mythique avion de chasse employé un peu partout dans le monde. Un programme F16 qui a aussi profité à la SABCA, puisque c’est à Gosselies que sont, encore aujourd’hui, entretenus et mis à jour les chasseurs belges, mais aussi ceux d’autres nations y compris ceux de l’US Air Force, basés en Europe. Des contrats qui, pour certains, courent au-delà de 2020.
Mais les F16 belges seront prochainement remplacés par un nouvel avion américain, le F35. Les retombées pour le secteur aéronautique belge seront-elles aussi importantes qu’avec son prédécesseur? La réponse est assurément non. Tout simplement car la Belgique, contrairement à d’autres pays, n’a pas souhaité s’impliquer dès le début du programme F35, au contraire des Pays-Bas, par exemple, mais aussi parce que l’Union européenne ne permet plus les retours industriels comme ceux élaborés dans la cadre de la construction des F16. Les industriels belges devront donc nouer d’autres accords avec le constructeur du F35, Lockheed Martin. Des discussions qui sont en cours, comme le confirme Bernard DELVAUX, le patron de la Sonaca: “Le groupe Sonaca espère décrocher des activités industrielles en fabrication pour Lockheed Martin, même si rien n’est concrétisé à ce jour. La société Ignition!, filiale des sociétés Sonaca et SABCA, pourrait également obtenir des activités de maintenance”.
Un avion made in Belgium
Si depuis la fin de la construction des F16 belges, plus aucun avion complet n’avait été assemblé sur le sol wallon, l’histoire de l’industrie aéronautique belge a ouvert un nouveau chapitre avec le Sonaca 200, un nouvel appareil développé et assemblé par la Sonaca. “Le Sonaca 200 est un avion destiné notamment aux écoles de pilotage, qui allie robustesse, fiabilité et faibles coûts d’opération. Il est commercialisé par Sonaca Aircraft, filiale du groupe Sonaca, basée à Temploux. Sonaca Aircraft emploie actuellement une vingtaine de personnes. La montée en cadence est en cours actuellement, pour atteindre une cinquantaine d’avions par an, en 2021”, détaille le CEO. Un programme qui représente une infime part de l’activité globale du groupe mais qui permet néanmoins à l’entreprise carolorégienne de se doter d’une belle vitrine de son savoir-faire.
Plus près des étoiles
Si l’aviation civile et militaire s’octroie la plus importante part du gâteau, le spatial a lui aussi son encrage en Hainaut avec, notamment, l’entreprise Thales Alenia Space, la filiale belge du groupe français Thales. Anciennement les ACEC et ensuite ETCA, Thales Charleroi est à la pointe dans la fourniture d’éléments pour satellites, mais aussi dans les différents programmes de la fusée européenne Ariane. La majorité de l’électronique embarquée à bord de la 5e génération de la fusée est d’ailleurs made in Charleroi. Et l’entreprise est particulièrement impliquée dans Ariane 6. C’est ainsi Thales Belgium qui fournira l’ensemble de l’électronique du système de sauvegarde de la fusée. Le pilotage électronique des tuyères de la fusée sera aussi conçu à Charleroi. “Thales Alenia Space se réjouit de contribuer à l’aventure Ariane depuis plus de quarante ans. Fruit d’une collaboration gagnante entre industriels en Belgique, ce contrat est également le résultat du soutien continu de nos pouvoirs publics, tant au niveau fédéral (Belspo) qui supporte activement le développement de nouvelles technologies et de nouveaux produits, qu’au niveau régional, qui soutient la mise en œuvre de moyens innovants de production et de tests”, a déclaré Emmanuel TERRASSE, Directeur général de Thales Alenia Space en Belgique . Le premier lancement de la fusée Ariane 6 devrait à voir lieu en septembre 2020 depuis le centre spatial guyanais de Kourou.
Un important maillage d’entreprises
Si plusieurs grandes entreprises font figures de leaders du secteur aéronautique, l’écosystème wallon et hainuyer compte un grand nombre d’acteurs; du plus petit, à l’image de l’entreprise familiale Gräfe, installée à Châtelet et spécialisée dans les pièces de haute précision (cf. portrait); aux très grandes comme la Sonaca. Un maillage constitué par de grands donneurs d’ordres et par un nombre très importants de plus petites structures agissant en sous-traitance. Des entreprises qui, pour la plupart, se retrouvent dans le cluster wallon dédié aux secteurs aéronautique et aérospatial Skywin.
Skywin, fédérer les acteurs
Parmi les pôles de compétitivité initiés par la Wallonie dans la foulée du Plan Marshall, Skywin est celui axé sur le secteur aérospatial. Créé en 2006, il regroupe aujourd’hui près de 150 membres dont 115 entreprises, plusieurs universités et écoles, 10 centres de recherches et 3 centres de formations. La mission principale du pôle est la mise en place et le pilotage de projets cofinancés par la Région wallonne afin de développer les synergies entres les acteurs industriels et académiques, et de développer le secteur en Wallonie. En 2018, ce secteur a représenté un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros et 7 500 emplois directs. Des entreprises qui exportent leurs activités à hauteur de 90 %.
L’enjeu de la formation
Si le secteur est particulièrement actif en Belgique, le défi est de permettre à l’activité de se maintenir durablement sur le territoire wallon et hainuyer. Et l’un des paramètres centraux est celui de la main-d’œuvre et donc de la formation. Plusieurs institutions l’ont bien compris et ont développé au fil des ans, des parcours scolaires en adéquation avec les besoins des entreprises. C’est, par exemple, le cas de la Haute Ecole provinciale Condorcet qui propose un bachelier en aéronautique dont les cours sont dispensés à Charleroi. Une formation de 3 ans qui permet à ses diplômés de poursuivre plusieurs orientations: le pilotage d’aéronefs, la construction aéronautique et les techniques d’entretien.
Le Forem, via son centre de compétences WAN, dispense également des formations utiles au secteur dans une multitude de domaines. De la construction à la maintenance jusqu’à la formation du personnel de cabine. Des parcours de formation menés directement via le WAN ou en collaborations avec d’autres organismes ou écoles.
Un enjeu de la formation crucial pour l’avenir du secteur. Car c’est du savoir-faire et de l’expertise des entreprises, des qualités peu délocalisables, que dépend une grande part du futur de l’aéronautique hainuyer.
Aurélien LAURENT
Pour ne pas faillir à la tradition, le début de l’année coïncide avec la nouvelle édition de la plaquette “La Province de Hainaut en quelques chiffres” qui s’adresse aux #citoyens, aux #étudiants, aux chercheurs, aux #entrepreneurs et aux décideurs. Ces #chiffres ont pour objectif de susciter débats, réflexions, partages d’idées et, pour des entreprises comme I-Care, située à #Mons, d’envisager des perspectives de développement. #provincedehainaut #cacestlaprovince
Pour en savoir plus, vous pouvez gratuitement commander ou télécharger l’édition 2020 de la plaquette et la brochure
AEPS (Aviation English Private School) est un centre de formation et de certification d’anglais pour pilotes d’aéronefs basé à Mons et fondé en 2013 par Olivier THAON et Juliette BODSON. Depuis sa création, le centre a formé ou certifié plus de 1 000 pilotes à travers le monde.
Confrontée à l’explosion du trafic aérien notamment hors Europe et Amérique du Nord, l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) a décidé, en 2008, de fixer des normes de connaissances minimales de l’anglais. Une décision rendue indispensable par le constat que la langue de Shakespeare n’était pas suffisamment maîtrisée par les acteurs aéronautiques. “Des gens sont morts car des pilotes et des contrôleurs aériens ne se sont pas compris. Il fallait donc réagir et l’OACI a imposé de nouvelles normes à ses membres”, explique Olivier THAON, le fondateur et gérant d’AEPS. Et, en 2011, cette compétence normative a été transmise pour l’Union européenne à l’EASA, European Union Aviation Safety Agency.
Un pied de nez à son histoire personnelle
C’est dans ce contexte qu’Olivier THAON a lancé son école, en 2013, alors que son parcours professionnel avait pourtant pris une toute autre trajectoire. “J’ai une formation d’informaticien et j’ai travaillé dans ce secteur durant 10 ans à Bruxelles notamment à la Commission européenne”, raconte-t-il. Mais, usé par les trajets, il a choisi de revenir vers sa terre natale montoise et d’explorer une nouvelle voie professionnelle avec, en tête, un vieux souvenir d’école. “Durant mon parcours scolaire, on m’a toujours dit Monsieur THAON, vous êtes mauvais en anglais et en néerlandais. Et, à force de me le répéter, j’ai fini par le croire. Et pourtant, à la Commission, au milieu des 27 nationalités de l’UE, j’ai constaté que, finalement, je ne me débrouillais pas trop mal en anglais”. De retour à Mons à la recherche d’une reconversion, Olivier THAON a donc décidé de faire un pied de nez à ses anciens professeurs et lancer une école… de langues. Et, le principe des formations proposées à l’origine par Olivier THAON est basé sur la pratique. “Il est important d’oser parler. D’oser faire des fautes. De ne pas se sentir jugé en permanence. Pour moi, l’idée est de parvenir à communiquer. C’est quand même l’essentiel. Donc, il faut parler. Et pour parler, il faut oser. Et si on n’ose pas, on ne sait pas communiquer”. C’est donc avec ce principe simple en tête qu’Olivier THAON a lancé son école.
Restait alors à faire le lien avec le secteur aéronautique. Et, heureuse coïncidence de l’histoire, à la même époque le fondateur d’AEPS a entrepris une formation de pilotage à l’aérodrome de Saint-Ghislain. Il a donc pu nouer de nombreux contacts avec des pilotes en herbes confrontés à un besoin de mise à niveau en anglais. Et, c’est ainsi que le centre de formation en anglais spécialisé dans l’aéronautique a vu le jour en 2013.
Mais l’univers de l’aéronautique est particulièrement large et plusieurs mondes cohabitent avec deux grandes catégories: les pilotes professionnels et les pilotes privés. Et, au niveau des certifications de langues, ces deux catégories de pilotes étaient versées dans le même panier. “Pourtant, piloter un petit Cesna 2 places, ce n’est pas vraiment la même chose que d’être aux commandes d’un Airbus”, explique Olivier THAON. Le fondateur d’AEPS a donc pris son bâton de pèlerin et a frappé à la porte de l’administration belge afin de la conscientiser sur l’inadéquation des certifications d’anglais. Un constat partagé également par l’Agence européenne de Sécurité aérienne. Plusieurs niveaux d’anglais ont donc été instaurés. Dans la foulée, AEPS a ainsi pu développer des cours et des certifications contextualisées à l’environnement de vol réel des pilotes.
Les Français mauvais en anglais
Rapidement, en plus des cours de langue, AEPS est donc devenu un centre de certification reconnu au niveau européen. Et le secteur aéronautique ne connaissant pas ou peu les frontières, la réputation du centre d’Olivier THAON a rapidement débordé du cadre belge. “Très vite, nous avons eu des demandes notamment coté français. Et, si dans un premier temps, les élèves venaient à nous, nous avons ensuite changé notre modèle de fonctionnement et nous nous sommes installés sur le marché hexagonal”, explique le fondateur d’AEPS. Un besoin français d’autant plus grand que l’anglais n’était pas encore très répandu dans la communauté aéronautique tricolore. Et, que certains pilotes ont même perdu leur droit à voler par manque de connaissance de l’anglais.
Depuis 2017, AEPS a donc développé une filiale française qui est implantée à Bordeaux avec une deuxième antenne située sur le site du Bourget qui héberge l’aéroport Paris – Le Bourget. “Nous avons créé une filiale française tant les demandes étaient nombreuses et, aujourd’hui, la part la plus importante de notre activité se réalise d’ailleurs en France”. Et, en parallèle de la certification des pilotes, l’école forme et certifie aussi d’autres catégories de personnes comme les mécaniciens ou les personnels au sol de certaines compagnies.
Et la France, c’est l’Hexagone, mais c’est aussi les départements et territoires d’outre-mer, les DOM-TOM. “Nous avons débuté par Nouméa en 2015 où j’avais une connaissance qui travaillait dans une petite compagnie aérienne”. Et l’efficacité d’AEPS a été tellement importante dans cette région reculée du Pacifique sud que l’administration française y a fermé son service de certification. La petite structure montoise y assure donc désormais, seule, ce rôle primordial dans la chaîne du transport aérien en Nouvelle-Calédonie. Forte de cette réussite, AEPS s’est aussi implantée en Martinique et en Guadeloupe. Et la Réunion est venue compléter ce panel exotique en 2018. Sans oublier Tahiti, où Olivier THAON a prévu de poser ses manuels d’anglais dans quelques mois. Et, si l’accent français est majoritaire parmi les clients et partenaires de la petite entreprise belge, AEPS rayonne un peu partout, notamment en Allemagne et au Portugal. Et, au total, en 2018, 1 200 pilotes dans le monde ont été certifiés par AEPS.
En parallèle de son rôle de certificateur, AEPS n’a pas oublié son rôle de formateur. Et l’école développe toujours de nombreux cours d’anglais en lien direct avec le secteur aéronautique. Avec deux possibilités principales. D’une part, les cours classiques dispensés à Mons ou via des partenaires européens ou internationaux et d’autre part du e-learning via sa plate-forme Touch English & Go. Un deuxième volet en plein développement. “Il y a une réelle demande pour des cours à distance”, explique Olivier THAON, “tout n’est pas possible notamment si le niveau de départ de l’élève est trop faible mais pour les autres c’est une vraie solution qui offre une grande flexibilité et qui peut se faire évidemment partout, sans frontière”. Six ans après son décollage, AEPS est donc toujours en phase ascendante et si les turbulences sont inhérentes au secteur, l’école montoise voit sa vitesse de croisière toujours progresser.
Aurélien LAURENT
L’entreprise familiale Gräfe, installée à Châtelet, s’est forgée, depuis près de 60 ans, une réputation quasi inégalée dans le secteur du tournage et du fraisage de pièces à destination des industries spatiale et aéronautique. Des artisans passionnés plongés dans le monde de la technologie de pointe où la précision et la fiabilité sont au cœur de toutes les attentions.
L’histoire de l’entreprise Gräfe se mêle à celle tourmentée du continent européen lors du siècle passé. Né en Allemagne en 1924, le jeune Rudolf GRÄFE acquiert ses compétences professionnelles aux cotés de Carl ZEISS à Iéna. L’entreprise Zeiss est déjà, à cette époque, une référence mondiale dans l’optique et la mécanique de précision. Mais le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale emporte Rudolf GRÄFE qui se retrouve prisonnier de guerre en Belgique. A la fin du conflit, l’Allemagne est partagée entre les pays vainqueurs du conflit et Iéna (Jena) se retrouve à l’Est, sous contrôle soviétique. A sa libération, Rudolf GRÄFE décide alors de rester en Belgique. Il y fondera une famille et… son entreprise.
Et, en 1961, lorsqu’il décide de se lancer seul, Rudolf GRÄFE part de rien. “Nos parents, explique Paul GRÄFE, l’un des deux fils du fondateur, vivaient dans un deux-pièces. Un jour mon père est parti pour acheter un poêle au charbon et il revenu sans poêle mais avec une machine à tourner! Et il a commencé comme ça, très modestement”. Petit à petit, l’activité a augmenté, les machines se sont accumulées, l’entreprise a déménagé à plusieurs reprises et se retrouve, aujourd’hui, à Châtelet. Trois décennies après sa création, les deux fils de Rudolf GRÄFE ont pris, en 1991, sa succession. Ils se sont alors retrouvés à la tête d’une PME d’une dizaine de personnes qui, en 30 ans, était parvenue à se constituer une réputation aussi solide que les pièces qui sortent de ses ateliers.
Et, parmi les clients historiques de l’entreprise, on ne retrouve que des grands noms de l’industrie spatiale et aéronautique: Sabca, Thalès, Alstom, Dassault, etc. Des éléments des fusées Ariane, de nombreux avions de chasse, d’hélicoptères ou encore d’avions d’affaire comme les Falcon sortent donc des ateliers de l’entreprise à Châtelet. Un secteur où la qualité et la précision sont deux critères incontournables. “Nous sommes reconnus pour notre travail depuis longtemps”, expliquent les deux frères. “Dans un secteur comme le nôtre, les clients sont particulièrement exigeants et ils n’ont pas droit à l’erreur. Et donc, nous non plus!”
Et le cœur du métier de Gräfe c’est justement la précision. “Nous sommes spécialisés dans l’usinage de pièces de précision. Quelle que soit la complexité du modèle, nous pouvons le réaliser. Notre seule limite c’est la capacité de nos machines. Et notre échelle de précision se mesure au-delà de ce que l’œil est capable de percevoir”. Un travail que l’entreprise effectue en petite ou moyenne série. “Notre métier ce n’est
pas la production à la chaîne, nous produisons des éléments uniques ou des petites séries. C’est le cas pour les fusées, par exemple, ou pour les jets privés qui ne sont produits qu’à quelques dizaines ou centaines d’exemplaires”. L’entreprise a ainsi fourni des éléments de tableau de bord pour les Alpha Jet, les avions utilisés pour la formation des pilotes de chasse belges et français. Les Falcon du Français Dassault comportent également des éléments usinés à Châtelet.
Si au sein des ateliers le travail ne manque pas, depuis que Philippe et Paul sont à la tête de l’entreprise, l’environnement a, lui, bien changé. “Les relations avec les clients ne sont plus les mêmes. Les acheteurs changent souvent, la confiance n’a plus le temps de s’installer. Seuls les chiffres comptent”, regrettent les deux frères. “Nous parvenons à rester concurrentiels grâce à nos spécificités et à notre réactivité mais nous voyons des contrats partir notamment en Inde”.
Autre écueil que la PME peine à franchir, c’est celle du recrutement. Selon les deux patrons, les élèves qui sortent des écoles techniques ne sont pas suffisamment formés. Ou leur formation ne correspond pas aux besoins de l’entreprise. “Toutes nos machines sont aujourd’hui commandées électroniquement. L’informatisation et la digitalisation sont partout et pourtant certains élèves durant leur formation n’auront jamais appris à utiliser des machines gérées électroniquement. C’est quand ils arrivent chez nous que nous devons les former”, déplore Philippe GRÄFE. Du moins, si les candidats osent franchir la porte de l’entreprise, victime, comme tant d’autres de la mauvaise image de l’industrie mécanique. “Certains pensent encore qu’ils vont travailler dans un environnement sale, qu’ils vont rentrer chez eux remplis d’huile ou de graisse. Mais c’est fini tout ça!” Et, effectivement, leurs ateliers sont plus proches d’un laboratoire pharmaceutique que d’une usine.
Si les difficultés sont nombreuses, l’entreprise se porte bien. Et le duo fraternel, après près de 30 ans à la tête de l’entreprise, presque autant que leur père, ne manque pas d’idées et de dynamisme pour assurer l’avenir de leur PME. Avec un maître-mot: la diversification. “Nous cherchons sans cesse de nouveaux débouchés, de nouveaux secteurs afin de ne pas être dépendants de nos grands donneurs d’ordre”, insiste Paul GRÄFE. Et les projets ne manquent pas. L’entreprise s’est ainsi associée au créateur d’une montre belge dont le boîtier est usiné à Châtelet. Du spatial à l’horlogerie, toujours la même précision.
Aurélien LAURENT
Télé MB parle de notre plaquette statistiques du Hainaut 2020.
Vous pouvez gratuitement commander ou télécharger l’édition 2020 de la plaquette et la brochure sur les statistiques socio-économiques du Hainaut, ici
EASY’UP, conjointement avec MécaTech, lance un appel à projets à destination des PME Wallonnes.
Cet appel à projets vise à soutenir des projets d’automatisation, de robotisation, de lignes modulaires, de représentation 3D, etc.
Easy’up4process propose une solution d’accompagnement et/ou de financement pour booster les projets d’optimisation de process et de digitalisation.
MODALITES
- Cible: PME wallonnes manufacturières
- Offre: un financement via prêt subordonné et, si intérêt, un accompagnement
- Pour quoi: projets d’investissements portant sur l’intégration d’une innovation de procédé de production ou de distribution ayant pour objectif d’augmenter la valeur ajoutée et la compétitivité de l’entreprise (optimisation opérationnelle)
- Deadline: 14/02/2020
Plus d’informations concernant l’appel à projets
Pour toutes informations complémentaires, merci de contacter:
Anne-Stéphanie Adibime, innovation manager au pôle Logistics in Wallonia
Ou
info@easyup4process.be
Tél. Pôle MecaTech: +32 81 206 850
Tél. SOWALFIN: +32 04 220 51 90
C‘est parti pour le 30ème appel à projets du pôle Logistics in Wallonia.
Vous voulez développer une solution innovante dans 1 des 4 domaines d’activités suivants? Vous disposez de nouvelles technologies à appliquer à ces domaines?
♦ Logistique et mobilité durables
♦ Moyens de transport intelligents et efficaces
♦ Infrastructures et systèmes de transport intelligents
♦ Processus logistiques et de production efficaces
Vous êtes une entreprise, un laboratoire universitaire ou un centre de recherche ? Ne restez pas seul à y réfléchir et passez dans une dimension collaborative avec le pôle Logistics in Wallonia.
Nous vous aidons à trouver les bons partenaires et à structurer votre projet. Nous vous assistons dans la réalisation d’une étude de marché… Nous identifions avec vous le financement adéquat.
Bref, nous vous accompagnons dès le début du processus.
Grâce aux projets collaboratifs du pôle, la R&D s’invite dans les entreprises ayant des activités de transport et logistique afin qu’elles puissent rester compétitives.
Comment déposer un projet?
Dates clés du prochain appel à projets du pôle:
Vous souhaitez participer à cet appel?
Envoyez votre lettre d’intention pour le 15 janvier 2020 à Patricia MEXHER.
Plus d’information