En Italie, le 21 février, Fabrice BRION, le CEO d’I-Care, a rapidement pris la mesure de la gravité de la situation. Dès son retour, et alors que la pandémie n’avait pas encore plongé la Belgique dans le confinement, il a mobilisé ses équipes. “Dès le lendemain de mon retour, nous avons réfléchi à comment nous protéger face à la menace du Coronavirus. Très vite un de nos ingénieurs a proposé de modifier une caméra thermique afin qu’elle puisse détecter la température corporelle et nous l’avons installée à l’entrée de nos bureaux à Mons”, explique le patron et fondateur d’I-Care.
Une réactivité payante
Et, très rapidement, cette mesure interne a intéressé plusieurs clients de l’entreprise de passage au siège montois du groupe. Le dispositif a donc été décliné afin d’équiper d’autres structures. Une manipulation assez simple pour les équipes d’I-Care. “Nous développons et concevons déjà de nombreux capteurs. L’opération pour modifier ces caméras est donc rapide et nous avons pu répondre sans longs délais à ces premières demandes”, souligne Fabrice BRION. Une réactivité particulièrement intéressante dans une situation de crise sanitaire comme celle générée par la pandémie de Coronavirus.
Après ses premiers clients qui ont découvert le dispositif au hasard de leur passage à Mons, d’autres sont venus frapper à la porte d’I-Care et, aujourd’hui, ce sont près de 1 000 caméras thermiques qui ont été distribuées auprès d’une multitude d’entreprises et de structures publiques et privées. Ecoles, aéroports, maisons de retraites, hôpitaux, les débouchés (clients?) sont évidemment particulièrement nombreux.
Nouveaux débouchés pour l’entreprise
Face à une situation qui va malheureusement s’inscrire dans la durée, I-Care envisage aujourd’hui de créer une ligne de production qui serait dédiée à la fabrication de ces caméras thermiques. “Vu la demande et étant donné que c’est une tendance sur le long terme, nous envisageons de les fabriquer nous-mêmes. Aujourd’hui, nous les assemblons, demain, nous pourrions assurer l’ensemble de la production”, explique Fabrice BRION. La PME montoise envisage donc de créer une nouvelle ligne de production afin de fabriquer ces caméras. Un investissement qui pourrait amener l’entreprise à ouvrir une dizaine de nouveaux postes de travail. Un projet qui pourrait aboutir avant la fin de l’année.
Aurélien LAURENT