« Made in Local » et développement économique territorial, un couple gagnant encore trop peu exploité
Pour accroître ou maintenir la richesse sur un territoire, attirer des richesses extérieures ne suffit pas. il faut être capable de garder ces richesses et de les faire circuler.
Elisabeth Laville et Arnaud Florentin du cabinet de conseil Utopies reviennent sur le potentiel économique du local pour les économies territoriales. Ils font le constat que si un tiers du développement économique territorial est lié au made in local, les efforts des collectivités ou des acteurs du développement économique local sont insuffisamment tournés vers l’activation de « l’effet multiplicateur« , soit la capacité d’un territoire à enraciner les activités économiques qui s’y développent.
Pourquoi relocaliser nos économies ?
Au-delà de l’idée de préserver les emplois français dans une économie mondialisée, il s’agit pour les territoires de repenser leurs relations de dépendance aux ressources extérieures. Les politiques de développement économique locale sont très souvent tournées vers l’attraction de ressources, de talents, de richesses extérieures, sans toutefois connecter cet effort et ces budgets avec l’entretien d’une économie endogène forte et durable.
Ces deux pans d’action économique doivent ainsi être plus liés de manière à faire vivre durablement les retombées des actions en faveur du développement exogène.
L’effet multiplicateur local pour l’émergence d’une nouvelle figure : l’entrepreneur de territoire
Pour activer l’effet multiplicateur local, les territoires devront investir dans le renforcement de leurs « circuits économiques locaux », aujourd’hui mis à mal par une hyper-spécialisation des territoires et une fragmentation internationale des chaines de valeur et de production de richesses.
Aussi, les territoires ont tendance à chercher à capter toujours plus de ressources extérieurs, quand la demande locale n’est pas toujours satisfaite.
Ces fuites constituent des niches locales dont peuvent s’emparer une nouvelle génération d’entrepreneurs de territoire : alimentation locale, énergie locale, économie circulaire, fabrication urbaine.
Ces opportunités, de nombreux groupes internationaux les ont d’ailleurs identifiées et les investissent de plus en plus : modèles de micro-franchises, partenariats avec des acteurs locaux, incubateurs de start-ups locales… autant de pistes qui ne doivent pas échapper aux territoires.
Pour en savoir plus, retrouver l’article de la Tribune en entier ici
Source : “Made in local” pour les territoires | LabTerritorial