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URIVABO : Un produit novateur et 100 % hainuyer

Publié dans Actualités, Nos articles, Portraits d'Entreprises

Olivier CODDENS habite la région de Quevaucamps, il est originaire d’Erbisoeul et travaille à Mons, dans un bureau d’études de la Province où il suit des projets architecturaux en qualité de dessinateur. En parallèle à sa fonction principale, il mène, depuis 8 ans, un projet novateur qui arrive peu à peu à maturité. A l’heure d’écrire ces lignes (mi-novembre 2017), un premier exemplaire de l’URIVABO venait d’être vendu. L’URIVABO est un équipement sanitaire qui combine un urinoir et un lavabo. Comme toutes les inventions à succès, il suffisait d’y penser! Retour sur la conception d’un produit hainuyer appelé à un bel avenir.

 La bonne idée

URIVABO Un produit novateur et 100 % hainuyer L’idée de l’URIVABO est dans ma tête depuis longtemps“, nous confie l’inventeur Oliver CODDENS. “A force de réaliser des plans et de suivre des chantiers, j’ai constaté que l’espace dédié aux appareils sanitaires est toujours très grand. Or, en architecture, si on gagne de la place, on économise de l’argent. La deuxième chose qui m’a sensibilisé, c’est l’hygiène masculine qui n’est pas toujours respectée. Les urinoirs d’un côté, les lavabos de l’autre, ce n’est pas l’idéal. Pourquoi donc ne pas les rassembler et inciter ainsi les hommes à se laver les mains après utilisation, en ayant le lavabo sous les yeux? Un troisième élément m’a poussé à persévérer dans l’élaboration du produit; l’aspect écologique et économique. En chronométrant dans divers lieux, j’ai constaté que les déperditions d’eau étaient vraiment importantes avec un système classique. Avec l’URIVABO et un déclenchement électronique de la robinetterie, en 15 secondes vous vous êtes lavé les mains et vous avez rincé la cuvette de l’urinoir. Les économies dues à l’écoulement d’eau sont considérables“.

Accompagnement

 Olivier a débuté son travail de conception il y a 8 ans et il confirme avoir réalisé environ 300 croquis avant d’aboutir à l’enregistrement du nom URIVABO et d’un modèle. Mais, après le dessin, les étapes suivantes vers la concrétisation du produit sont encore longues et peuvent être semées d’embûches. Sans trop ébruiter son idée, Olivier s’est renseigné et a bénéficié de plusieurs sortes d’accompagnements. “Ma première aide est venue de la Maison du Design, à Mons. Puis, le projet a continué à évoluer et j’ai été soutenu par l’Agence Progress qui accompagne vers la création d’entreprise. J’ai été bien aiguillé pour obtenir une bourse de pré-activité de 10 000 € de la Région wallonne. Grâce à elle, j’ai pu faire mon prototype, un folder de présentation et des cartes de visites. Je me suis déplacé aussi sur nombre de foires et salons. Enfin, j’ai été suivi aussi par La Maison de l’Entreprise (LME) qui m’a fait avancer via son réseau et qui m’a coaché en matière de pitch. Lors du “Boost speech, de Mons, un projet INTERREG, en partenariat avec LME, j’ai obtenu le prix du public, sur un total de 32 projets dans 4 catégories“.

Dans le cadre d’un autre projet européen, PROGRES*, Olivier va bénéficier d’un parcours de coaching stratégique avec des experts transfrontaliers dans des domaines précis comme le positionnement et le marketing international.

 Des encouragements

 Très motivé, Olivier a déjà passé avec brio plusieurs autres concours et il devrait faire partie des projets accompagnés prochainement vers un développement à l’export. Il faut dire que l’URIVABO a été testé en grandeur nature et qu’il a séduit les usagers. “Le prototype a, en effet, été installé pendant 45 jours à l’accueil de l’Hôpital Ambroise Paré, à Mons. J’en ai profité pour faire une enquête de satisfaction. Sur plus de 360 réponses, mon invention a obtenu 85 % de taux de satisfaction. Le prototype était donc validé.

URIVABO Un produit novateur et 100 % hainuyer

A ce jour, le premier modèle d’une petite série est sorti d’usine. Fabriqué à Charleroi par Maurizio SICILIANO, un spécialiste des matériaux composites, l’URIVABO est “customisable” à souhait.

 

Produit haut de gamme

Le modèle de base est blanc, comme un sanitaire traditionnel. Mais il peut être peint ou décoré selon les souhaits du client. Olivier CODDENS: “Je viens de vendre le premier exemplaire qui sera installé dans les prochains jours dans un restaurant de la région de Mons. Dans ce cas, c’est un décor bois qui a été demandé. Pas de soucis, on s’adapte. Mon objectif est de positionner l’URIVABO comme un produit haut de gamme qui sera placé dans des endroits spécifiques et de standing. Je vise donc particulièrement le secteur HORECA. Si le succès commercial est au rendez-vous, on pourra toujours, par après, faire des déclinaisons de gammes“.

Olivier CODDENS est très enthousiaste dans ses démarches d’entrepreneur et il semble bien armé pour développer son business. L’URIVABO, blanc et sans robinetterie, est vendu 900 €. C’est un peu plus cher qu’un urinoir classique mais c’est le prix d’une exclusivité, rapidement amortie par des économies d’eau non négligeables.

Michel BELLEFONTAINE

 

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